vendredi 23 septembre 2016

Tony Meilhon, détenu à la prison d'Alençon-Condé, provoque un incendie

Le détenu qui a mis le feu à sa cellule, au centre pénitentiaire d'Alençon - Condé-sur-Sarthe, est le meurtrier de Laëtitia Perrais.

Un surveillant a remarqué "une épaisse fumée" sortir de la fenêtre.

Tony Meilhon, arrivé dans le centre alençonnais “au printemps 2016 après une détention chaotique dans plusieurs centres”, a mis le feu à son matelas à l’aide d’un briquet.



“Il était en rupture de tabac depuis quelques temps, ce qu’il a du mal à gérer”, commente Emmanuel Guimaraes, secrétaire local Force Ouvrière (FO) du centre pénitentiaire.

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“Il s’était déjà manifesté au cours de la journée en refusant de réintégrer sa cellule ou en jetant des objets lors de la distribution de repas”.

Fumées très toxiques

C’est aux alentours de 19h30, “au moment du changement entre les équipes de jour et celles de nuit”, que le détenu a volontairement provoqué un incendie.

“C’est un surveillant du mirador (la tour de surveillance) qui a vu une épaisse fumée sortir de la fenêtre et qui a déclenché l’alarme. Au moment où les agents sont arrivés, la porte était chaude et ils ne pouvaient pas regarder à l’intérieur de la cellule car Tony Meilhon avait placé le matelas devant l’œilleton.”

Après s’être équipés, les surveillants ont pénétré dans la cellule pour éteindre le feu, “dont les fumées sont très toxiques.”

“Tony Meihlon était retranché mais avait été suffisamment atteint par les fumées pour être transporté à l’hôpital dans la foulée.”

Une tentative de suicide ?

De retour au centre pénitentiaire dans la nuit, “il a été placé dans une cellule de protection d’urgence, où il ne peut pas attenter à sa vie”.

Était-ce une tentative de suicide ? “On ne peut pas le dire, c’est le psychiatre qui devra évaluer si le détenu avait l’intention de mourir”, juge Emmanuel Guimaraes. “Je pense surtout que c’est un psychopathe prêt à se tuer pour embêter le personnel pénitentiaire”.

En 2013, pour avoir tué deux ans plus tôt Laetitia Perrais, 18 ans, près de Pornic (Loire-Atlantique), Tony Meilhon avait été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une peine de 22 ans de sûreté. Une peine confirmée en appel en 2015.

L'Orne Hebdo

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