lundi 26 septembre 2016

Deux surveillants blessés dans une mutinerie à la prison de Valence

Des détenus d'un quartier de la maison centrale de Valence, dans la Drôme, ont refusé dimanche soir de regagner leur cellule. 

Deux étages de la maison centrale de Valence ont été dégradés.

Après avoir dérobé les clés à des surveillants, ils ont mis le faut à des matelas. Le calme est revenu vers 22 heures.



Il était vers 22 heures quand l'incident a été "confiné" au centre pénitentiaire de Valence, dans la Drôme. Dimanche soir, une mutinerie a éclaté dans la maison centrale de l'établissement, le quartier où sont regroupés les détenus qui ont les peines les plus longues. Trois d'entre eux doivent être placés en garde à vue dans la semaine, deux surveillants ont été hospitalisés après avoir été blessés.

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Un peu avant 19 heures, des détenus, le visage masqué par des vêtements s'en sont pris à deux surveillants, les ont frappés avant de leur dérober les clés des cellules. "Les détenus s’étaient emparés des clés ont ouvert un certain nombre de cellules, ont saccagé le bureau de l’agent d’étage, détaille Marie-Line Hanicot, la directrice interrégionale des services pénitentiaires de Lyon. Ils y ont mis le feu."

"Un détenu particulièrement surveillé"

Immédiatement alertées, les Equipes régionales d'intervention et de sécurité (ERIS) sont intervenues afin de reprendre le contrôle de la situation vers 22 heures. "L’ensemble des détenus a été réintégré en cellule, précise le ministère de la Justice dans un communiqué. Des dégâts importants ont été constatés sur deux étages de la détention."

"Parmi les deux surveillants blessés, l'un a été conduit à l'hôpital. Trois autres surveillants, choqués, ont bénéficié d'une prise en charge psychologique", poursuit la Chancellerie. Aucun d'entre eux n'a été pris en otage par les trois détenus à l'origine de la mutinerie. L'un d'entre eux était déjà connu de l'administration pénitentiaire. "On est sur des détenus qui ont des profils relativement lourds, notamment l’un des trois qui est ce qu’on appelle un détenu particulièrement surveillé", explique Alex Perrin, le procureur de la Drôme.

"Et celui-ci notamment est quelqu’un qui a déjà fait l’objet de poursuites et de condamnations, et qui par le passé avait été mis en cause sur un autre établissement pour des faits d’évasion", précise-t-il.
Cette mutinerie intervient alors que d'autres incidents se sont produits récemment dans d'autres centres pénitentiaires et que le ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas a présenté la semaine dernière un plan pour mettre en place l'encellulement individuel. "Ces messieurs réclament beaucoup moins de disciplinaire au sein de nos détentions, notamment ils demandent que les portes de leur cellule restent ouvertes", rapporte Sylvain Royere, secrétaire local UFAP-UNSa Justice.

BFM TV

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