lundi 19 septembre 2016

UNE FICHÉE S BIEN­TÔT LIBÉ­RÉE DE PRISON POUR VICE DE FORME

Farida B. est soupçon­née de parti­ci­per à une filière d’ache­mi­ne­ment de jeunes femmes à desti­na­tion de la Syrie. Elle pour­rait être libé­rée à cause d'un retard de cour­rier.

Justice Une fichée S bien­tôt libé­rée de prison pour vice de forme

Un simple retard de cour­rier. C'est ce qui pour­rait permettre à Farida B., actuel­le­ment incar­cé­rée à la prison de Lyon-Corbas, pour « asso­cia­tion de malfai­teurs en vue de la prépa­ra­tion d'un acte terro­riste » de retrou­ver sa liberté, rapporte BFMTV.



Le juge des liber­tés et de la déten­tion a en effet refusé de prolon­ger l'incar­cé­ra­tion préven­tive de la terro­riste, invoquant un vice de procé­dure.

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Les faits remontent au mardi 6 septembre. « Le greffe du juge envoie la convo­ca­tion de Farida B. à son conseil. Problème: le fax ne passe pas, 'impos­sible d'atteindre la desti­na­tion' affiche l'appa­reil vieillis­sant.

Le temps pres­sant, le greffe change son fusil d'épaule et poste le précieux docu­ment en pli recom­mandé, avant 15 heures. Tech­nique­ment, il doit alors arri­ver le lende­main, mercredi 7, chez Me Vincent, respec­tant ainsi le délai légal. Il n'en sera rien », explique le site. Ledit cour­rier arrive le lende­main.

Consé­quence : alors que Farida B. devait compa­raître devant le juge des liber­tés et de la déten­tion le 14 septembre dernier pour la prolon­ga­tion de son incar­cé­ra­tion préven­tive, l'avocate de la djiha­diste présu­mée ne s'est pas présen­tée. Elle n'a en effet été convoquée par cour­rier que quatre jours avant l’au­dience, et non cinq comme le prévoit la loi. En son absence, la prolon­ga­tion de la déten­tion provi­soire de sa cliente a donc été refu­sée.

Un arse­nal de guerre

Le parquet de Paris a fait appel pour empê­cher cette remise en liberté d'une femme jugée dange­reuse. Farida B. est en effet soupçon­née d'avoir aidé ses frères dans la prépa­ra­tion d'un atten­tat en 2014. Trois de ses petits-frères, Moha­med (33 ans), Farid (29 ans) et Rafik (31 ans) sont par ailleurs actuel­le­ment en Syrie, et font l'objet de mandats d'arrêt. Deux autres, Karim (24 ans) et Reda (21 ans) sont incar­cé­rés dans le même dossier que leur soeur, en lien avec Forsane Alizza.

Si elle était libé­rée, les auto­ri­tés craignent que cette fichée S renoue avec ses frères partis en Syrie et aide à la prépa­ra­tion de nouveaux atten­tats. Lors de son arres­ta­tion, un véri­table arse­nal de guerre (kalach­ni­kovs, gilets pare balles, gyro­pha­re…) avait été retrouvé à son domi­cile et les conver­sa­tions télé­pho­niques, captées par la police, évoquaient la recherche d'autres armes pour frap­per une soirée du Crif.

La chambre de l'instruc­tion de la cour d'appel de Paris doit tran­cher sur cette remise en liberté dans la jour­née. En septembre 2015, trois condam­nés à de lourdes peines avaient été libé­rés après ce type d'erreurs. Cette affaire est suivie de très près, jusqu'au ministre, note BFMTV.

VSD

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