mercredi 7 septembre 2016

Détenus radicalisés en prison: les surveillants de prison sous la menace

Faut-il supprimer les unités dédiées aux détenus radicalisés? La question est posée après l'agression de deux surveillants de la prison d'Osny, dans le Val-d'Oise, par un jihadiste. 

La maison d'arrêt d'Osny, dans le Val-d'Oise

Ces unités seraient mal sécurisées et présenteraient un danger pour les gardiens.

Inquiétude des surveillants pénitentiaires. Dimanche, un détenu en unité de prévention de la radicalisation a blessé deux gardiens à la maison d'arrêt d'Osny, dans le Val-d'Oise.



Les syndicats parlent d'un acte terroriste et le parquet antiterroriste de Paris s'est saisi de l'enquête. Dans ce quartier réservé aux détenus radicalisés, 25 cellules regroupent les islamistes les plus dangereux de la prison.

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"C'est un étage d'un bâtiment où on affecte des détenus impliqués dans des affaires de terrorisme, analyse pour BFMTV Joaquim Pueyo, député PS de l'Orne et ancien directeur de la prison de Fleury-Mérogis. Mais ce ne sont pas des unités à part entière. Donc, les détenus dans ces cellules peuvent avoir des contacts avec d'autres détenus qui sont soit au-dessus, soit en dessous."

"Elles ne sont pas adaptées"

Ces unités existent dans quatre prisons françaises: le centre pénitentiaire de Lille-Annoeullin dans le Nord, la maison d'arrêt d'Osny, Fresnes dans le Val-de-Marne et Fleury-Mérogis dans l'Essonne. Elles font partie du plan de lutte contre le terrorisme mais le dispositif est critiqué par les spécialistes.

"Elles ne sont pas adaptées, elles ne sont pas dans les lieux où il faut, elles ne sont pas sécurisées et surtout elles regroupent les détenus radicalisés entre eux, ce qui est le pire des scénarios et la pire des réalités puisque des complots peuvent se former", regrette pour BFMTV Marc Derrouet, maire DVG de Fleury-Mérogis.

Une situation dénoncée depuis plusieurs mois par les surveillants pénitentiaires, sans compter que Daesh les a explicitement désignés comme cibles.

"Cela fait déjà longtemps que la menace terroriste plane au-dessus des prisons, indique pour BFMTV Jean-François Forget, secrétaire général de l'organisation syndicale pénitentiaire Ufap-Unsa justice. Vous allez sur internet, vous allez trouver des plans pour faire exploser une prison, diffusés par Daesh."

En juin dernier, Larossi Abballa, le tueur du couple de policiers de Magnanville dans les Yvelines, avait posté une vidéo de revendication sur les réseaux sociaux dans laquelle il appelait à tuer des surveillants de prison.

BFM TV

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