samedi 3 septembre 2016

Gap - Trafic de stup et cannabis en prison

« Laissez-lui une chance, il est prêt à coopérer. » Son avocate ne croit pas si bien dire. 

Le jeune homme de 23 ans à qui l’on reproche d’avoir salement amoché un détenu dans la cour de promenade le 26 juillet et fait usage de stupéfiants à l’intérieur même de la maison d’arrêt, ne se fait pas prier pour se mettre à table.



Ce Gapençais, aux mèches bien soignées, répond à la juge du tac au tac. « Comment fait-on pour faire entrer le shit en maison d’arrêt ? », interroge la juge Christine Piccinin. « Par le parloir », indique le jeune homme sur lequel les gardiens ont retrouvé 14 grammes de résine, en juin.

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Au sujet de la rixe qui a éclaté pour une histoire de cigarette et pour laquelle chacun se renvoie la balle, le Gapençais est prêt à « raconter des trucs », pour démontrer que « oui », le détenu contre lequel il s’est battu et qui s’est constitué partie civile, était bel et bien, au départ, « un ami ».

Lequel ami est actuellement maintenu en détention provisoire pour un trafic de stupéfiants. « Il faisait 15 000 euros par jour, il me l’a dit en promenade. L’argent, il le cachait chez sa mère… Je n’aurais pas pu l’inventer », confie le prévenu. Il s’insurge : « Il a voulu saboter ma libération ».

Face à ces révélations, Christine Piccinin, par ailleurs en charge de l’instruction du dossier en question, sourit. L’avocate de la victime s’étrangle, tente de rectifier le tir. « Il dit n’importe quoi. Ce n’est pas cette affaire-là qui est jugée aujourd’hui. » Trop tard. Si ces aveux ont le mérite d’être clairs, pas sûr qu’ils soient du goût de tout le monde.

Ce n’est pas l’avocate de la partie civile qui s’en offusquera. Elle, préfère en remettre une couche. « Il pose problème à la maison d’arrêt. Même Bernard Blanc l’a dit. »

Le Dauphiné

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