jeudi 15 septembre 2016

Polynésie - Fichés S : le projet de résolution a été déposé par le Tahoeraa

Le parti orange souhaite interdire l'entrée en Polynésie aux personnes fichées S, faire transférer celles déjà sur le territoire, et former les personnels pénitentiaires.

Photo d'illustration. Crédit Tahiti Nui Télévision

Tahiti Nui Télévision l'a annoncé la semaine dernière : un projet de résolution concernant les fichés S était en préparation.



Dans un communiqué, le parti orange confirme et déclare que la résolution a été déposée ce mercredi à l'assemblée de la Polynésie. La résolution vise à interdire "l’entrée en Polynésie française des personnes fichées S et le transfèrement des individus déjà placés en détention et radicalisés vers des prisons métropolitaines". Ce projet de résolution vise les "personnes fichées S pour un processus de radicalisation."

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"Cette résolution se justifie par des phénomènes de radicalisations fulgurantes en Polynésie française qui laissent craindre une contagion au sein du milieu carcéral en raison du prosélytisme déployé par ces individus pour parvenir à leurs fins, en touchant des individus fragilisés et en perte de repères", explique le Tahoeraa dans son communiqué.

"La Polynésie française, faute de structures spécialisées et adaptées, n’est pas armée pour faire face à cette menace ; il faut à tout prix éviter qu’elle se propage dans la société civile une fois l’individu libéré.

Le Tahoera’a Huiraatira entend donc demander à l’Etat de prendre toutes les dispositions utiles et nécessaires pour que l‘état d’urgence soit élargi aux collectivités d’outremer et en particulier à la Polynésie française, et que les individus radicalisés soient transférés vers la métropole dans des établissements pénitentiaires spécialisés, avec des mesures d’accompagnement pour initier un processus de retour à la raison.

Il est également demandé à l’Etat de prendre toutes les mesures nécessaires pour empêcher l’entrée sur le territoire de personnes qui seraient fichées S et identifiées comme telles", poursuit le parti orange.

Le projet de résolution propose également de former les personnels pénitentiaires. "Le Tahoera’a Huiraatira souhaite également que soient mis en œuvre des moyens de formation adaptés à destination des personnels pénitentiaires afin qu’ils soient mieux à même de déceler les individus à risques dans un environnement carcéral", explique le parti.

Le Tahoera’a Huiraatira met en avant l'impact que pourrait avoir les fichés S sur l'économie touristique du Pays. "Notre tourisme s’appuie sur la promotion d’une image "Safe" et rassurante loin des soubresauts du monde  moderne. Sans céder à aucune psychose mais simplement parce que gouverner c’est prévoir et anticiper, il est impératif de ne prendre aucun risque avec de possibles atteintes terroristes en Polynésie française. Chacun comprend qu’elles auraient pour effet une désaffection immédiate de notre destination auprès des touristes du monde entier. Il en résulterait un effondrement économique majeur."

Le président Edouard Fritch avait appelé dernièrement à ne pas cédé à la psychose. "Il ne faut pas dramatiser les choses. Nous les Polynésiens, sommes des chrétiens. Et nous savons ce que c'est la responsabilité des enfants que nous mettons au monde. Et ces Polynésiens (ndlr: les fichés S) sont aussi nos enfants (...) il faut à mon avis, mettre tous les moyens pour les remettre dans le droit chemin", avait il déclaré dans notre journal.

TNTV

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