Le président de la métropole a tenu à répondre au ministre de la Justice qui a demandé jeudi aux élus locaux de se mettre d'accord sur le nouvel emplacement de la maison d'arrêt.
Tout le monde se renvoie la balle. Christian Estrosi a tenu ce vendredi à réagir à la venue de Jean-Jacques Urvoas, ministre de la Justice, jeudi.
En visite à la maison d'arrêt de Nice, surpeuplée et dont la relocalisation est un serpent de mer politique depuis des années, le garde des Sceaux avait rappelé qu'il «existe un consensus pour le nouvel établissement, mais pas sur son emplacement», évoquant la dernière piste en date: les Iscles à Saint-Laurent-du-Var.
Avant de demander «aux élus locaux de trouver un terrain d'entente avant la fin de l'année».
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"IL NE CONNAÎT PAS LE DOSSIER"
Cette injonction a fait dire au président de la Métropole Nice-Côte-d'Azur que le ministre «ne connaît pas, ou fait semblant de ne pas connaître le dossier». Il s'est dit «surpris» que la visite du ministre se soit faite «sans débat contradictoire».
«Je ne savais pas que c'était nous qui avions la responsabilité du garde des Sceaux sur le Tribunal de grande instance (TGI) de Nice», a-t-il ironisé, tout en accusant «l'immobilisme» du gouvernement.
Éludant la piste de Saint-Laurent-du-Var - «qui relève du Tribunal de Grasse» et excluant l'idée que Nice n'ait pas de maison d'arrêt sur son territoire, Christian Estrosi a ressorti les trois propositions de relocalisation faites par la Métropole en 2014 «qui avaient fait consensus et avaient été soumises au préfet».
À savoir, les terrains de la caserne Auvare, les emprises Réseau Ferrés de France (RFF) non ulilisés de la gare Saint-Roch et surtout une restructuration de la prison sur son site actuel.
Christian Estrosi a rappelé son «soutien» à cette dernière option, «pour sa proximité avec le tribunal», mais aussi parce qu'il permettrait «une prise en charge plus rapide».
PRISON ÉGALE SÉCURITÉ
Si l'un des deux autres «terrains que nous proposons était retenu par le gouvernement, il serait exposé à de longs recours judiciaires».
Au contraire d'une restructuration sur place, qui «permettrait de revoir l'environnement du quartier» et contre lequel «se mobilise seulement une minorité de riverains».
«La prison amène de la sécurité dans le quartier» a même enfoncé Rudy Salles, député de la circonscription, présent la veille lors de la visite du ministre. «Le débat est toujours le même, il est dans son camp, qu'il assume ses responsabilités.»
Christian Estrosi a annoncé qu'il écrira au ministre «pour rappeler ces propositions de 2014 et le mettre au défi de retenir un projet», pour lequel «la Métropole et la région apporteront une contribution».
Nice Matin
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