Les responsables des établissements pénitentiaires en France ont reçu en début de semaine un protocole d’action pour surveiller de près les détenus radicalisés ou en voie de l’être.
Dans cette note qui émane de l’Administration pénitentiaire française et que le journal Le figaro s’est procurée, il est tout d’abord rappelé que depuis mars dernier, cinq unités d’hébergement réparties dans cinq établissements, dont l’un à Lille (nord) et les quatre autres en région parisienne, accueillent des détenus, prévenus (184 fin avril 2016) ou condamnés (70 à cette même date) pour des actes terroristes.
Cette note s’adresse à toutes les autres structures et cible en particulier 27 établissements en France considérés comme sensibles et dont un grand nombre se trouve en région parisienne, en accueillant les trois quarts de ces profils, explique la publication.
Le journal relève en outre que l’administration pénitentiaire élabore tout un dispositif au cœur duquel elle place le délégué local de renseignement pénitentiaire, qui a pour mission d’identifier la radicalisation en collectant toutes les informations issues de la détention.
Quant aux services pénitentiaires d’insertion et de probation chargés de suivre les détenus, la note leur demande de repérer la radicalisation et de davantage investiguer la dynamique de l’engagement politico-religieux des personnes, relève le quotidien.
Pour les organisations syndicales professionnelles, cette note a le mérite d’offrir pour l’ensemble des structures un cadre commun d’actions, mais son application se heurte, selon elles, à l’insuffisance de moyens face à une surpopulation carcérale.
"Ainsi, on parle du rôle important du délégué local de renseignement pénitentiaire. Mais des établissements en sont dépourvus. Des agents assurent leur rôle en plus de leurs attributions habituelles", indique l’un de ses représentants de ces organisations, cité par le journal.
Atlas Info
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