Un détenu de la prison des Baumettes reconduit précipitamment jusqu'à sa cellule a menacé de "kalacher" les surveillants.
Quand ils ont intégré la pénitentiaire, ils ne savaient pas que l'enfer serait pavé de mauvaises détentions. Ils ignoraient qu'ils auraient affaire à toutes sortes d'énergumènes.
Ahmed Dahdah, 21 ans, est de ceux-là. Quand il n'est pas bien dans sa peau, ce Marocain arrivé en France à l'âge de 16 ans perd tout contrôle de lui-même.
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Détenu, il n'avait pas accepté, le 8 août, que trois surveillants le reconduisent précipitamment jusqu'à sa cellule .
Alors, il s'est mis à les insulter : "Dès que je sors, je reviens avec un scooter et je vous vais vous crever à coups de kalachnikov !" Le 10 mai précédent, il avait d'ailleurs eu les mêmes mots doux pour un autre surveillant.
Un comportement incompréhensible, d'autant que Dahdah était libéré le 9 août, soit le lendemain.
Privé de l'affection soudaine de ses codétenus, il a dû se sentir bien seul et voulu prolonger le séjour...
Maître Béatrice Dupuy, l'avocate des surveillants, a déploré vendredi soir ces menaces de mort, d'autant, a-t-elle ajouté, que "les propos ne sont pas anodins à l'heure où Marseille a encore connu trois homicides en moins de 24h".
Le procureur Véronique Fabron a relevé la singularité de ses explications, surtout quand il s'est expliqué ainsi : "J'ai parlé de kalachs... C'est Marseille tout simplement !"
Un an ferme requis. Six mois ferme prononcés. Dahdah est retourné aux Baumettes. Il ne sait pas qu'il s'en tire bien. Le parquet n'a pas retenu l'apologie du terrorisme qui transpirait du dossier.
La Provence
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