lundi 1 août 2016

Tours - Il avait menacé de faire sauter la porte de la prison

Il a menacé de faire sauter la porte d’entrée de la maison d’arrêt et a, des mois durant, harcelé son ex-compagne. Il écope d’un an de prison ferme.

Menaces de mort réitérées à l'encontre de son ex-compagne et mère de sa fille, outrages envers des agents pénitentiaires et des policiers, détention d'armes… François n'a pas fait dans la demi-mesure.

Installé à Tours depuis plusieurs années, ce dernier, désormais sans emploi et au RSA, vit mal sa séparation. Sa consommation de cannabis n'arrange rien.



En juin 2015, il commence à régulièrement menacer son ex-compagne en prenant prétexte de broutilles. Cette dernière porte plainte avant de la retirer. Le ciel s'est éclairci, leurs relations se sont apaisées.

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Mais en mars dernier, nouvelle perturbation. Les insultes et les menaces de mort pleuvent sur la jeune femme qui vit dans la peur, et envisage même de quitter la ville avec sa fille. Elle dépose à nouveau plainte. « Je n'arrive plus à vivre. Je veux la paix », explique-t-elle au tribunal, lasse.

" J'ai agressé personne, j'ai tué personne "

Vendredi, François a dû s'expliquer dans le cadre d'une comparution immédiate. Le trentenaire met cela sur le compte de l'énervement à cause de sa situation financière. Et répète qu'il ne l'a jamais frappée, comme si les mots ne comptaient pas…

A ce dossier, un autre s'est greffé. Le 25 juillet, François se présente à la porte de la maison d'arrêt, rue Henri-Martin. L'un de ses amis y est détenu et, en passe de bénéficier d'un aménagement de peine via un bracelet électronique, il doit réunir des documents. François l'a fait pour lui et veut qu'une enveloppe lui soit remise. Il se présente à la porte de la maison d'arrêt. Sauf que la procédure à suivre n'est pas celle-là. Une fois de plus, François s'énerve. Menace un agent pénitentiaire. Et promet de revenir. Ce qu'il fera dès le lendemain.

Cette fois, il donne des coups de pieds dans la porte, parle de la faire sauter, insulte un second fonctionnaire… Dans le contexte actuel, voilà de quoi provoquer un blocage des mouvements au sein de la maison d'arrêt. Rare.

« J'ai agressé personne, j'ai tué personne », lance-t-il encore, visiblement nerveux dans le box des prévenus. Effectivement. Au commissariat pourtant, son comportement ne changera pas. Il dénonce des propos racistes à son encontre, les policiers, de leur côté, déplorent crachats et menaces. Lors de la perquisition à son domicile, ces derniers mettront la main sur un fusil à canon scié chargé, un revolver. Une autre arme est cachée sous un rocher, du côté de Bourges. Pour protéger ses filles des garçons, expliquera François. Elles ont 6 et 4 ans…

Et s'il suivait une thérapie ? « Je veux juste trouver un boulot et payer mes dettes à la société. » Pour son avocate, Me Sarah Mercier, François « est un émotif qui s'emporte, il ne mesure pas l'impact de ce qu'il dit ».

Le procureur de la République, lui, mesure le risque de passage à l'acte. « Son impulsivité peut prendre des proportions dangereuses quand la situation devient complexe. » Douze mois d'emprisonnement sont requis assortis de deux peines complémentaires : l'interdiction de séjours en Indre-et-Loire pendant cinq ans et celle de détenir des armes, sur la même durée. Le tribunal a suivi. Un mandat de dépôt a été décerné. François a rejoint le centre de détention d'Orléans-Saran. Il devra, en outre, verser la somme de 800 € à son ex-compagne au titre des dommages et intérêts et 400 € à chacun des deux agents pénitentiaires.

Nouvelle République

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