jeudi 4 août 2016

Fin de la prise d'otage à la prison du Mans

Un gardien a été retenu durant plusieurs heures par un détenu qui avait pour revendication son transfert à la prison d'Alençon-Condé.

La prise d'otage a eu lieu au Mans. Image d'illustration.

La prise d'otage dans la maison d'arrêt du Mans est terminée, a annoncé jeudi le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas, précisant que « tout se termine bien » pour le « surveillant menacé ».



« Fin de la prise d'otage dans la maison d'arrêt du Mans. Grâce au sang-froid des personnels et au courage du surveillant, tout se termine bien », a indiqué Jean-Jacques Urvoas sur Twitter. Il a adressé « un grand merci à ceux qui ont contribué à ce dénouement », notamment au Raid, et un « salut particulier au surveillant menacé » par un détenu depuis la fin de la matinée.

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Dans un communiqué à la mi-journée, la Chancellerie avait annoncé la mise en place d'une cellule de crise par la direction de l'administration pénitentiaire pour faire face à cette prise d'otage.

« Tout s'est bien terminé heureusement, dans le sens où le collègue n'a pas été blessé physiquement, mais on ne sait pas ce qui va pouvoir en découler psychologiquement », a déclaré Vincent Le Dimeet, représentant FO Pénitentiaire affecté à la maison d'arrêt de Coulaines, commune périphérique du Mans.

Selon son récit, « à 10 h 20 ce matin, un détenu était devant la porte de sa cellule et il a mis [des] ciseaux sous la gorge du surveillant », âgé d'une « trentaine d'années ». « Un deuxième détenu sur la coursive est entré dans la cellule avec le preneur d'otage et le surveillant. Un troisième détenu, qui se trouvait déjà à l'intérieur de la cellule, a pris les clés du surveillant, a fermé la cellule, et est allé les remettre au chef du bâtiment pour lui annoncer qu'il y avait une prise d'otage », a relaté Vincent Le Dimeet.

« La revendication du preneur d'otage était un transfert de l'établissement vers celui d'Alençon-Condé », a-t-il précisé. « Le deuxième détenu dans la cellule se disait pris en otage aussi, alors que je peux vous assurer que non », a-t-il ajouté.

« En colère »

Selon le syndicaliste, la libération a eu lieu à 13 h 50, après des négociations : le Raid et le négociateur se sont dirigés vers la cellule avec les Eris", a-t-il expliqué. « Là, il doit être entendu par la police et puis je pense qu'il va être transféré dans les locaux de la police. »

Selon Vincent Le Dimeet, le principal preneur d'otage était détenu pour violences avec armes et libérable en 2021.

Soulignant que la maison d'arrêt détient actuellement 520 personnes pour 398 places, Vincent Le Dimeet s'est dit « en colère » et a indiqué avoir « prévenu à plusieurs reprises » sur les risques liés aux conditions de détention.

Sur place, près de cette maison d'arrêt située au nord de l'agglomération mancelle, un imposant dispositif de sécurité a maintenu la presse à distance. Avec 69 375 personnes incarcérées, le nombre de détenus dans les prisons françaises a atteint au 1er juillet un nouveau record, selon les chiffres de l'administration pénitentiaire. Ils indiquent une augmentation de la surpopulation carcérale puisqu'au 1er juillet, la capacité des établissements pénitentiaires était de 58 311 places opérationnelles. Parmi les détenus, 1 648 étaient installés directement sur des matelas posés au sol.

Le Point

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