lundi 16 janvier 2017

Gironde : la vente d’une Kalachnikov réglée depuis la prison de Gradignan

Six personnes étaient jugées dernièrement par le tribunal correctionnel de Bordeaux dans le cadre d’une vente de Kalachnikov.

Gironde : la vente d’une Kalachnikov réglée depuis la prison de Gradignan

Une vente d’armes de guerre, en l’occurrence une voire deux Kalachnikovs, aux portes de Bordeaux ! La nouvelle est parvenue à l’automne 2015 jusqu’aux gendarmes tout ouïe.


Enquêtant sur un trafic de produits stupéfiants, les perspicaces limiers de la Section de recherches de Bordeaux n’ont pas tardé à exploiter l’information et à livrer à la justice tous les protagonistes de cette transaction peu commune. Ils étaient jugés la semaine dernière devant le tribunal correctionnel de Bordeaux.

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Le vendeur et l’acheteur étaient en fait tous les deux détenus à la maison d’arrêt de Gradignan et ont trouvé des relais à l’extérieur pour finaliser la transaction. Frédéric Duarthe a ainsi demandé à son demi-frère de trouver les fonds. A la barre, ils répètent qu’ils voulaient simplement se faire un peu d’argent sur la revente. Qu’ils n’avaient aucune intention criminelle ou délictuelle nécessitant ce type d’arme de guerre.

Pourtant des écoutes téléphoniques dont la retranscription est lue à l’audience, laissent penser que les armes étaient destinées à commettre des infractions plus graves. « Quand on lit ça, on peut légitimement penser qu’on a affaire à des voyous, qu’on est dans le milieu du grand banditisme », gronde la présidente Anne-Marie Volette. Qui cite les « rafaleuses » et autres « à la Brinks, ça va arroser ». « C’était pour rire », aboie Pierre Bergon, le demi-frère.

« C’est un peu court comme explication », rétorque la présidente qui goûte peu cet humour et continue le verbatim accablant.

L’enquête des gendarmes de la SR démontre que chacun avait un rôle spécifique et complémentaire de celui des autres. D’où la circonstance aggravante de bande organisée retenue contre le sextuor.

Les peines

Sovibolle Phan, le propriétaire et vendeur de l’arme a été condamné à deux ans ferme et maintenu en détention. Le même sort judiciaire a été réservé à Frédéric Duarthe, comme à Abdeljakal El Hammoud, qui gardait la Kalachnikov pour le compte du premier, a servi d’intermédiaire et chez lequel un pistolet semi-automatique, des chargeurs et munitions avaient été saisis. Le demi-frère a écopé de 18 mois ferme et son chauffeur de 8 mois avec sursis.

Enfin, celui qui avait engagé des négociations pour la revente de l’arme a été condamné à un an de prison avec sursis et mise à l’épreuve. Tous sont désormais inscrits au Fichier national des personnes interdites d’acquisition et de détention d’armes (FINIADA) .

Sud Ouest

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