mardi 10 janvier 2017

Nancy : des gardiens de prison menacés de mort

Vent d’inquiétude chez les surveillants de la prison de Nancy, après deux affaires de menaces de mort en l’espace de quelques jours.

Conditions de travail difficiles pour les surveillants derrière les murs de la prison de Nancy.  Photo Archives Alexandre MARCHI

Le métier de gardiens de prison n’est pas une sinécure. Les surveillants du centre pénitentiaire de Nancy-Maxéville viennent encore d’en faire l’expérience.


Cela a commencé dans la nuit de jeudi à vendredi dernier avec un détenu de 36 ans qui se trouvait sous surveillance renforcée en raison de risque de suicide. Ce qui implique des rondes plus fréquentes, y compris en pleine nuit.

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Lors de l’une d’elles, vers 2 h 30 du matin, le prisonnier s’est emporté contre l’un des deux surveillants qui vérifiaient par le judas de sa porte que tout allait bien. « Je vais te crever toi et ta famille », a-t-il balancé. Avant de promettre de se rendre « calibré » à son domicile dès qu’il sortira de prison.

Ces phrases violentes sont d’autant plus angoissantes que, dans les minutes suivantes, le détenu a commencé à se mutiler et à se lacérer avec une lame de rasoir. D’autres gardiens sont intervenus. Ils ont été accueillis par des injures et des menaces de mort visant toujours le même surveillant, même s’il n’était plus là.

« Il a fait une fixette sur lui », constate, inquiète, Me Marie Desmet, l’avocate de l’agent pris pour cible. Le prisonnier aurait dû être jugé en comparution immédiate ce lundi. Mais il a demandé un délai pour préparer sa défense et il devra aussi faire l’objet d’une expertise psy. Son procès a donc été reporté au 16 février.

« Au nom d’Allah, je vais tous vous tuer »

Dès le lendemain de cette affaire de menaces de mort, samedi, des gardiens de la prison de Nancy ont de nouveau été confrontés à une poussée de violence verbale. Tout est parti d’un incident futile en apparence. A l’issue d’une promenade, un détenu d’une trentaine d’années a refusé de remettre une corde à sauter de fabrication artisanale à un surveillant.

Il a tenté de rallier à sa cause plusieurs autres prisonniers qui se trouvait avec lui, les incitant à ne pas regagner leurs cellules. Les gardiens sont intervenus pour mettre fin le plus vite possible à ce début de mouvement de révolte.

Le détenu rebelle s’est alors déchaîné verbalement contre eux. Il a proféré des menaces de mort. Certaines « classiques ». D’autres mêlant la religion à sa poussée d’agressivité. « Au nom d’Allah, je vais tous vous tuer », aurait-il notamment hurlé...

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