vendredi 13 janvier 2017

"Sur le Coran, je vais tous vous égorger" : deux détenues radicalisées condamnées

Placées en détention provisoire pour deux affaires de terrorisme distinctes, deux détenues radicalisées de la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis ont été condamnées à sept mois de prison ferme pour avoir proféré des menaces à l'égard de leurs codétenues et des surveillants.


Déjà incarcérées pour "association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste" dans la plus grande prison d’Europe
, à Fleury-Mérogis en région parisienne, accusées notamment d’avoir aidé plusieurs jeunes à rejoindre la Syrie, deux jeunes mères radicalisées, Nadia Abdallah-Miloud, 35 ans et Vanessa Cholley, 29 ans, toutes deux placées en détention provisoire, ont été condamnées ce jeudi 12 janvier par le tribunal de grande instance d'Évry à sept mois de prison ferme pour avoir proféré des menaces de mort à l’égard de leur codétenues et du personnel pénitentiaire. 

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Les faits remontent à l’automne dernier. "Tu as le diable dans ton cœur et c'est lui qui va te tuer, sale pute. Tu peux faire ton deuil de ta famille", "fais attention sur ton trajet, nous allons nous venger et vous tirer comme des lapins, mécréants, kouffars", ont-elles menacé au sein de la nurserie de la prison.

"Vous allez tous brûler en enfer sur le Coran, je vais tous vous égorger, on égorge facilement en détention", ont-elles encore juré.

Des menaces que les intéressées nient cependant avoir tenues. Les détenues à l’origine de leur signalement "fabulent", a en effet affirmé l’une des accusées. "L'islam ne permet pas les menaces. Et puis j'ai reçu une éducation, je ne parle pas comme ça", a-t-elle tenté de se défendre.

Pas de quoi convaincre la présidente du tribunal, d’autant que Nadia Abdallah-Miloud se dit victime d'un "complot" du directeur de la maison d'arrêt pour "lui enlever son fils", rapporte Europe 1.

La détenue ayant vu la garde de son enfant provisoirement retirée après avoir confié à une une codétenue son projet de se suicider et de "(s)'arranger pour que (son) fils parte avant" pour ne pas "le laisser dans ce monde de mécréants".

"On voit reproduire avec ces femmes les mêmes erreurs"

Une situation qui témoigne de la difficulté d’encadrer, derrière les barreaux, ce nouveau profil de pensionnaires. Bien que sur les 240 femmes incarcérées à Fleury-Mérogis, seules 23 soient écrouées pour terrorisme, les incidents se sont multipliés. Ainsi les syndicats pénitentiaires ont-ils sonné l’alarme cet automne...

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