jeudi 12 janvier 2017

Vendin le vieil - Surveillants et direction s’opposent après l’homicide en prison

Deux jours après la mort d’un détenu au sein de la maison centrale de Vendin-le-Vieil, syndicats et direction s’opposent sur les responsabilités à donner à chacun suite à un tel acte.

La maison centrale de Vendin-le-Vieil a déjà connu deux prises d’otage depuis son ouverture en septembre 2014. Photo Pascal Bonnière

Défaillance de la part des surveillants présents au moment du drame pour les uns, manque de personnel et absence de remise en question du système pour les autres, voilà les arguments qui se font face.


La famille de la victime, Geoffrey Debouver, devrait porter plainte contre le meurtrier présumé mais aussi contre l’État.

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«  Une défaillance de la part des agents qui n’ont pas fermé la porte  » de la cellule de Geoffrey Debouver. Voilà comment, en partie, la direction de l’administration pénitentiaire explique l’homicide d’un détenu au sein de ses murs, lundi après-midi. C’est en tout cas ce qui a été dit à la famille de la victime ce mercredi.

Les surveillants pénitentiaires de la maison centrale de Vendin-le-Vieil sont clairement mis en cause par l’autorité qui assume ses propos  : «  Les fonctionnaires ont laissé un détenu venir aider un autre, mais ils auraient dû fermer la porte derrière eux. S’ils l’avaient fait, Geoffrey Debouver ne serait peut-être pas mort à l’heure qu’il est.  »

« Les fonctionnaires ont laissé un détenu venir aider un autre, mais ils auraient dû fermer la porte derrière eux »

Franck Siegler, meurtrier présumé, aurait en effet profité d’une ouverture pour pénétrer dans la cellule du Lillois de 28ans et l’étrangler froidement. Une victime choisie « au hasard » selon le procureur de la République.

Une enquête administrative –  en plus de la judiciaire  – a donc été ouverte en interne. Mais, d’ores et déjà, les syndicats n’acceptent pas les propos tenus par la direction. «  Ils mettent tout sur le dos des agents mais le système n’est pas remis en cause. Depuis septembre, le directeur est informé de la dangerosité et des menaces de Franck Siegler, pourquoi alors nous a-t-on demandé de le retirer de l’isolement ?  »

« Les surveillants sont à bout »

La maison centrale qui a déjà connu un conflit social en juin est visiblement prête à exploser. «  Les surveillants sont à bout, ils sont méprisés alors que leur vie est en danger !  »

Les représentants réclament le doublement des effectifs. «  On n’arrêtera pas des détenus aussi dangereux avec des caméras, il nous faut des hommes !  » Et de menacer de «  bloquer à nouveau  » la prison pour faire entendre leurs revendications.

Pourtant, la réponse de la partie adverse est cinglante : «  Même s’ils étaient trois fois plus nombreux, il se serait passé la même chose si le tour de clé n’avait pas été donné.  » ...

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