jeudi 5 janvier 2017

Dijon - Réorganisation dans les prisons

Les prisons et services pénitentiaires d’insertion et de probation de Franche-Comté rattachés à une nouvelle direction interrégionale, dont le siège est Dijon.

L’administration pénitentiaire profite de la nouvelle année pour réorganiser ses services.

Rattachés jusqu’ici à la Direction interrégionale de Strasbourg, les établissements de Franche-Comté dépendent, depuis le 1er janvier, d’une nouvelle direction territoriale, baptisée « Grand Centre » et dont le siège est basé à Dijon.


Une fois de plus, une administration franc-comtoise passe sous la tutelle de la capitale bourguignonne, ce qui ne laisse rien présager de bon, si la carte judiciaire devait être, elle aussi, remodelée, comme l’envisagent certains candidats à l’élection présidentielle. François Fillon (LR), notamment, qui promet de réduire le nombre de cours d’appel (Dijon et Besançon ont chacune la leur) et de limiter à un le nombre de tribunaux de grande instance dans chaque département (le Doubs en compte deux actuellement, à Besançon et Montbéliard).

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En attendant, ce sont les prisons qui modifient leur organisation. Les cinq maisons d’arrêt (Vesoul, Belfort, Montbéliard, Besançon, Lons-le-Saulnier), le centre de semi-liberté (Besançon) et les sept services d’insertion et de probation de Franche-Comté passent sous la tutelle d’une nouvelle direction, laquelle coiffe également la Bourgogne et la région Centre-Val de Loire.

Cette nouvelle entité change de dénomination : exit l’ancienne direction Dijon Centre-Est, place à la direction « Grand Centre ».

Limogeage

Cette réorganisation intervient quelques jours après le limogeage du patron de la direction des services pénitentiaires de Dijon, Pierre Duflot, remercié sans préavis un an avant d’avoir atteint l’âge de la retraite, sur décision du directeur de l’administration pénitentiaire, lui-même agissant sur ordre du garde des Sceaux (Encore une fois, tout a une fin).

Pierre Duflot aurait payé la manière dont ses services ont géré les prises d’otages survenues coup sur coup, les 4 et 6 novembre derniers, à la maison d’arrêt de Dijon et au centre de détention de Joux-la-Ville (Yonne).

L’intéressé se serait vu également reprocher un certain nombre de critiques voilées sur la politique carcérale menée par le gouvernement, s’agissant notamment de la fermeture programmée de la mythique Centrale de Clairvaux (Aube) et de la gestion de la surpopulation carcérale.

Près de 69 000 détenus s’entassent dans les prisons françaises, pour une capacité de 58 561 places, soit un taux d’occupation frôlant les 120 %. À cet égard, la France fait figure de mauvaise élève de la classe européenne.

Alors que les syndicats dénonçaient une décision « politique et arbitraire », la Chancellerie a démenti avoir voulu sanctionner Pierre Duflot... 

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