jeudi 16 mars 2017

[Révélateur] Administration pénitentiaire : réforme de la filière commandement

Info Révélatrice sur les orientations  catégorielles prises par cette organisation syndicale... le tout relayé par l'AP !

Ce lundi 13 mars, Jean-Jacques URVOAS, garde des sceaux, ministre de la justice, a signé un relevé de conclusions relatif à la réforme de la filière de commandement avec la principale organisation de l’administration pénitentiaire, l’UFAP UNSa Justice.



Ce relevé procède de négociations et d’un travail interministériel de plusieurs mois.


Il constitue le début d’une réforme très ambitieuse visant à accroître les capacités d’encadrement au sein de l’administration pénitentiaire pour répondre aux exigences du droit pénitentiaire (traçabilité des décisions, lien renforcé avec l’autorité judiciaire, à celles des réformes structurelles récemment mises en œuvre (renseignement pénitentiaire, sécurité pénitentiaire, programme de construction…) ou accompagner des recrutements massifs.

En effet, l’administration pénitentiaire souffre d’un déficit d’encadrement (seuls 6% des personnels exercent ces fonctions), ce qui entraîne des conséquences quotidiennes sur le fonctionnement des établissements.

De fait, la présente réforme prévoit notamment :

-         un vaste plan de requalification sur 5 ans qui fera passer 1400 premiers surveillants et majors en catégorie B et 450 officiers dans un corps de catégorie A créé pour l’occasion ;
-         la révision de l’ensemble des grilles indiciaires à cette occasion ;
-         le classement en service actif des personnels versés dans le nouveau corps de catégorie A ;
-         la promotion de 470 personnels vers les grades de premiers surveillants ou de majors afin de remplacer en partie les requalifications dans la catégorie B ;
-         le passage de 3 à 2 grades du corps de catégorie B (fusion des grades de lieutenant et de capitaine) afin de fluidifier considérablement l’avancement ;
-         des discussions autour de la revalorisation des astreintes des officiers et de la question du logement de fonction ou sa compensation.

Ministère de la Justice

20 commentaires:

  1. ça va gronder grave je vous le dit on vient seulement d' être mis au courant de cette enculerie de première bourre à la MA seysses l' ufap ils vont charger tout les gradés sont tirés vers le haut avec le pognon qui va avec et le simple surveillant reste catégorie c avec rien !!!! ohhh les salauds putains y sont trés fort !!! j' encourage tout le petit personnel sous classe et caste de cette administration de merde et syndicats corrompus a ne plus en foutre une ramée à l' égal de ce qu' ils sont payés et considérés c' est à dire des nèfles.

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    1. En ce qui me concerne, j'ai observé cette dérive au fil des années "de l'intérieur" en la dénonçant. Une dérive qui accompagne les "promotions" de ceux qui prennent du galon au sein de l'organisation...
      Je n'ai pas cautionné ce grand écart entre la base et la pyramide hiérarchique.
      Une majorité de régionaux et nationaux sont désormais gradés. Leurs intérêts ne sont pas les mêmes que ceux des surveillants, c'est évident !
      Rajoutons pour ces gens des intérêts personnels afin d'attraper le galon supérieur tout en préservant leurs détachements et vous avez ce qui se passe aujourd'hui.
      On est loin des fondamentaux des créateurs.
      Encore une fois, vous aurez bientôt les urnes pour remettre les choses en place, ne vous en privez pas !
      Beaucoup de collègues ont également jeté leur carte qui ne sert à rien d'autre que d'engraisser les dépenses et autres voyages de ceux qui sont sensés les défendre.
      Faites le ménage.
      Et "ne vous en faites pas" pour ces nationaux et régionaux, la majorité ne retournera jamais en établissement, à commencer par le "chef" qui partira en retraite en civil et avec un galon supplémentaire...

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    1. Les choses ne peuvent être en effet plus claires...
      Au delà de ces faits, cela montre une stratégie (ou plutôt une absence de stratégie) idiote.
      J'ai toujours déploré l'absence d'orientation cohérente au sein de l'organisation.
      Une preuve de plus...
      C'est consternant.
      On dirait des gamins paradant dans les salons feutrés des politiques qui, au passage, les manipulent comme ils veulent.
      J'entends déjà les super réflexions puériles.
      Cela leur donne l'impression d'être importants.
      En attendant, c'est la base qui trinque...

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  3. donc, parce qu'il y a des avancés pour les gradés alors il faut protester?!
    c'est justement ça aussi l'intérêt d'être gradé! voir ses conditions financières s'améliorer.
    Pour ce qui est de la catégorie C, faites un test, demandez a un suveillant de vous citer 3 textes de loi de la RPE. seule 5% sauront répondre, le reste vous dira: Ils ont droit à tout à cause des RPE, on sert à rien.
    En effet ils ne réfléchissent pas au but et finalité de leur mission, ils se contentent d'ouvrire et fermer des porte. Et ils n'en demandent pas plus.
    Alors qu'en catégorie B il faut réfléchir! penser! s'adapter...
    Aujourd'hui si tu demande à un surveillant de faire un CRI ou CRP, déjà il va souffler car mécontent, ensuite il va mettre 2-3 jours a les rédiger car un gradé ou un officier lui courrera après, et enfin tu remarquera qu'il ne sait pas écrire, qu'il fait plein de faute d'orthographe et de syntax...
    La fin de la catégorie C voudras aussi dire, recrutement sans le bac impossible.

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    1. "tu remarquera qu'il ne sait pas écrire, qu'il fait plein de faute d'orthographe et de syntax"...tout comme toi cher anonyme

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  4. Il me semblait que les conditions financières n'étaient pas le critère n°1 pour être gradé, que c'était plutôt le sens des responsabilités... Au vu du comportement de certains que je connais, j'en doute. Réfléchir ne semble justement pas être leur point fort.
    Au niveau de la catégorie C pour laquelle tu sembles avoir beaucoup de mépris, et contrairement à ce que tu peux croire, "nous ne sommes pas tous des abrutis". Merci.
    (Très) souvent, lorsque tu veux faire consciencieusement ton job avec tout ce qui va avec, tu as de gros emmerdes, justement par les gradés.
    Alors, effectivement, au bout d'un moment, tu te mets au niveau de ceux qui sont sensé te commander et t'épauler.
    Les CRI et CRP sont à 90% sans suite et justement parce qu'au dessus on ne prend pas ses responsabilités.
    Ne te fout pas trop de l'orthographe car syntaxe s'écrit avec un "e" et "tu demandes" prend un "s". Idem pour "tu remarqueras". Tu vois, tu viens de faire de grosses foooôtes d'auretaugrafe !
    Je ne vais pas corriger toute ta prose.
    Puisque tu veux prendre de haut, tu as quoi comme niveau ? Moi, c'est un bac + 4.
    Je n'ai pas eu envie de devenir gradé par choix et pour des raisons qu'il serait trop long de développer ici.
    Là, je suis en dispo car j'ai autre chose à faire, et si je reviens un jour dans l'AP, ce sera avec un autre état d'esprit, au vu de ce que j'ai pu analyser du fonctionnement de cette administration à tous les étages.
    Tout est à revoir.
    Je pense qu'un peu plus de modestie de ta part serait souhaitable. Avoir des gradés avec cette mentalité explique bien des choses !

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    1. Bonjour actupénitentiaire, moi,j'ai un bac. je fais davantage de fautes et j’approuve à 100% ce que tu racontes. les incompétents se coalisent pour éliminer la probité, avec comme associés des gradés qui n'ont que la salaire qui correspond à leur grade. Niveau professionnel, ils sont inexistant à 95%.
      J'aimerai bien que tu publies un livre en proposant des suggestions pour améliorer l'AP.

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    2. je ne suis ni gradé ni officier! je suis surveillant catégorie C, avec tout ce que cela comporte.

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    3. Et ben... Change de métier, c'est préférable...

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    4. Anonyme pour Anonyme, comporte, tu dois peut être l’écrire en deux mots.
      Un majore aussi est catégorie C, pour l’instant, et alors, cela ne gêne nullement à réfléchir et à agir.

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  5. Publier un livre est dans les tuyaux.
    Pour le moment, je suis occupé ailleurs.
    Mais en effet, Arthur Frayer (j'espère que je n'écorche pas son nom) avait publié un bouquin il y a quelques temps. Il était journaliste et avait passé le concours de surveillant.
    A noter qu'il avait démissionné avant l'échéance prévue car il ne tenait plus...
    Ma situation a des points communs et des différences : dans une autre vie, j'ai également été journaliste et une expérience de 18 ans dans la pénitentiaire me donne des choses à dire.
    D'ailleurs, plein de choses qui ne plairont pas, que ce soit sur l'AP, ses cadres, ses agents, ses "trucs de ouf", mes 8 ans de régional...
    Effectivement, j'ai plein de choses à dire car c'est vraiment pas clean du tout.
    Un directeur a voulu me faire manger et paradoxalement, mes "camarades" syndicalistes ont également tout fait pour m'éjecter.
    Ma dispo était préparée depuis longtemps, mais je voulais aller jusqu'au bout et voir de quoi tout ce joli petit monde était capable. Et bien... j'ai de quoi écrire !
    Que diriez vous de faires quelques chroniques ?
    Merci de vos retours en postant un commentaire ;)

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  6. J'ai lu le livre, très intéressant pour ceux qui ne connaissent pas le monde carcérale mais, pour ma part, à mille lieues de la réalité d'une Maison d'Arrêt.

    Je serai très honoré de faire quelques chroniques.

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    1. C'est ok pour moi. :)
      Et pour toutes celles et tous ceux qui sont intéressés par une participation aux chroniques, écrivez à actupenitentiaire@gmail.com
      Que vous vouliez rester anonyme ou non, vous pourrez livrer votre quotidien et/ou vos réflexions.
      Soumettez vos articles à l'adresse ci-dessus.
      Je ne pratiquerai pas de censure, tant que les écrits restent dans la non-diffamation et la correction.

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  7. Actupénitentiaire, j'ai une question d'ordre professionnel.
    Je suis surveillant dans un bâtiment de condamné, le détenu a fait appel, je reçois le mandement de le faire muter avant 14 heures dans le bâtiment des prévenus.
    A 14 heures le détenu n'est pas prêt et je le signal au chef de poste qui vient le voir.
    A 16 heures 30, le détenu est enfin prêt, j'appelle pour la mutation, et la j'entends l'officier l'annuler car il estime qu'il est trop tard.
    Il vient à l'étage et m'outrage et indiquant que je suis l'unique responsable et que j'aurai dû utiliser la force pour l'amener au bâtiment des prévenus.
    Alors mes questions sont :
    Qui est le responsable ?
    Est ce que je dois prendre l'initiative d'utiliser la force et de l'amener seul à son nouveau bâtiment ?
    Qui doit prendre l'initiative ?
    Cordialement

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    1. C'est à ta hiérarchie de prendre l'initiative d'utiliser la force, pas à toi et ainsi d'envoyer plusieurs agents afin de mener à bien la mutation.
      Ton rôle consiste à signaler que l'individu refuse d'obtempérer.
      Tu connais la procédure pour te "couvrir" et bien montrer que tu as fait ton travail : CRI et CRP après avoir signalé par oral l'incident.
      La réaction de ton gradé démontre que lui n'est pas professionnel...
      Voilà ce que j'en déduit avec les éléments que tu donnes.
      Je rappelle (et ce n'est pas péjoratif) que tu es exécutant. Chacun son job.

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  8. Merci actupénitentiaire,
    Je n'ai fait qu'une observation et un crp en cours de rédaction.
    En tout cas, je me suis pris "une salve de missile" comme quoi j'étais nul, incapable à gérer mon étage, aucune autorité ...

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  9. Vu au second degré, c'est "comique" de la part de ta hiérarchie qui elle-même est incapable de suivre la bonne exécution des directives.
    Comme dans la plupart des établissements pénitentiaires, ta boîte a l'air d'être space au niveau de la (dé)organisation ;)
    En attendant, fait un écrit, y compris sur les remarques qu'on t'a faites. Et n'oublie pas de demander un récépissé de dépôt contre ton CRP, au cas où il "disparaisse" comme par enchantement...

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    1. C'est une galère de demander un récépissé de dépôt, ils en font uniquement pour les DE que j'ai déjà connues. Alors pour avoir la certitude et une preuve de dépôt, je suis dans l'obligation de passer par un syndicat. Cela ce passe comme ça ...

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    2. Ils ne peuvent te refuser un récépissé.
      J'en ai obtenu à chaque fois que j'ai rédigé un écrit que j'estimais important. Il ne faut pas hésité à l'exiger.
      Si on te le refuse, passe an effet par un syndicat et adresse un courrier à la Disp (au DI en personne) dont tu dépends en précisant qu'on t'a refusé le récépissé avec la date, le motif et le nom de la personne qui a refusé.
      En principe, une menace d'écrire à la disp suffit à les faire obtempérer.
      Et garde toujours des copies de ce que tu écris.
      C'est fou ce que certains adoptent des règles à géométrie variable dans cette administration...
      Variante de cette option : fais une copie de ton écrit adressée au DI.
      Evidemment, à toi d'apprécier l'importance de ton écrit...

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