samedi 31 décembre 2016

Epinal : des fêtes particulières derrière les barreaux

La période des fêtes de fin d’année est forcément délicate à vivre quand on est enfermé dans une cellule. A Épinal, le rôle des différents aumôniers intervenant à la maison d’arrêt s’en trouve renforcé.

Derrière les murs de la maison d’arrêt d’Épinal, la période des fêtes de fin d’année est psychologiquement plus délicate pour les détenus. Le personnel pénitentiaire comme les aumôneries sont donc attentifs.  Photo E.Th.

Aujourd’hui, comme chaque samedi de l’année, les aumôniers de la maison d’arrêt d’Épinal viendront à la rencontre des détenus qui le souhaitent.


Qu’ils soient de confession catholique, protestante ou musulmane, qu’ils soient pratiquants ou non, nombre de personnes incarcérées, en majorité des hommes, vont participer aux différents « temps de parole » organisés derrières les barreaux.

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Mais en ces périodes de fêtes de fin d’année, le besoin d’écoute et d’échange est forcément plus important pour tous ceux qui sont privés de liberté.

« Les gens qui ont été condamnés doivent purger leur peine, c’est une réalité. Mais la difficulté de l’enfermement prend forcément plus d’ampleur durant cette période » indique Bernadette Triboulot, l’une des intervenantes de l’aumônerie catholique. « Certains détenus et notamment des femmes n’ont pas vu leurs enfants depuis plusieurs mois. »

Alors qu’à l’extérieur, l’heure est à la fête et aux rassemblements familiaux, dans la maison d’arrêt, les détenus cogitent sur leur sort. C’est là que le rôle des aumôniers est important. « L’imam, le prêtre et les aumôneries qu’ils soient catholiques ou protestants sont très bien accueillis en détention » admet Alain Cacheux, le directeur de la maison d’arrêt. « Leur mission est primordiale et d’autant plus précieuse qu’ils sont connus et reconnus par le personnel. Les aumôniers ne font rien sans en référer à l’encadrement ».

Colis et messe avec l’évêque

Une collaboration primordiale notamment dans le cadre des échanges collectifs. « Car certains détenus sous soumis à quelques restrictions. Certains ne doivent pas communiquer avec d’autres » ajoute Alain Cacheux. « Mais des entretiens individuels peuvent avoir lieu en cellule. »

Le patron de la maison d’arrêt met toutefois en exergue la complicité qui existe entre les représentants des différents cultes.

« À Épinal, c’est exceptionnel. Les différentes aumôneries travaillent main dans la main. » Une collaboration qui s’est traduite à Noël quand 300 colis comprenant des timbres, des enveloppes et des cartes postales ont été remis aux 300 détenus, hommes et femmes, majeurs comme mineurs.

La messe de Noël, qui a réuni catholiques et protestants, dirigée par l’évêque, Monseigneur Berthet, a été particulièrement suivie...

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