samedi 17 décembre 2016

Prison de Perpignan : un gendarme agressé par... une surveillante

Pas banal. Une femme de 52 ans, surveillante de la prison de Perpignan a été jugée par le tribunal correctionnel pour menaces avec arme et outrages sur des gendarmes à l’été 2015.


Tout aurait commencé lorsqu’un militaire se serait présenté à l’accueil de la maison d’arrêt afin d‘extraire un détenu. L’intéressée, chargée de l’accueil, aurait refusé de lui ouvrir le sas et lui aurait demandé de présenter sa carte professionnelle.


Le gendarme se serait exécuté et serait allé chercher le document à son véhicule.

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Elle lui aurait ainsi ouvert la porte mais quand celui-ci aurait demandé à voir un responsable, la situation aurait dégénéré. La surveillante l’aurait insulté et se serait saisie d’un balai pour s’interposer. Pour « se défendre face au mépris », a-t-elle affirmé.

Elle qui, selon les experts, « ne souffre d’aucune pathologie mais, du fait de sa structure mentale, est dans l’incapacité totale de se reconnaître en tant que responsable ».

Toujours en victime. Sur réquisitions du procureur, la prévenue avait été convoquée par les gendarmes afin d‘être entendue. Là, elle aurait refusé de s’expliquer, dénonçant le conflit d’intérêt, et aurait finalement injurié les forces de l’ordre : « Arrêtez de me prendre la tête, vous êtes tous des guignols, des bouffons ».

" Tout a débuté parce qu’elle n’a pas entendu le bonjour de l’OPJ dans le sas. Il est estomaqué. On est censé être entre gens de bonne compagnie et elle rentre dans une fureur indescriptible", assène Me Lise Peltier, représentant les quatre gendarmes parties civiles.

« Elle est coupable, renchérit le procureur M. Albouy qui requiert 6 mois avec sursis. En général ce sont les détenus qui outragent les gendarmes. Le contexte n’existe que dans son esprit. La réalité est qu’elle a voulu se payer des gendarmes, elle n’avait pas prévu que cela allait se retourner contre elle ».

« Non, il y a un acharnement contre elle. Une volonté délibérée de la détruire plaide Me Gregorowicz, sollicitant la relaxe. Elle a suivi les consignes de sécurité. Elle dépose une plainte, elle est classée sans suite et elle est poursuivie par dénonciation calomnieuse. J’ai l’impression que le procureur en faisait une affaire personnelle. On me dit que c’est une femme à histoire, on l’a fait passer pour folle. Mais, c’est la police qui devait être saisie de cette enquête, ce n’est pas normal. Lamentable. Selon un témoin, le gendarme l’a repoussé, il a mis la main sur son arme. C’est à lui que ça ne plaît pas parce qu’on lui demande sa carte. Deux versions s’opposent. Forcément, il y en a qui mentent ».

La surveillante a été condamnée à 6 mois avec sursis et à une interdiction d’exercer au sein de l’institution pénitentiaire pendant 5 ans.

L'indépendant

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