Un ressortissant géorgien de 37 ans, incarcéré à Tours pour des faits de vols avec effractions, devait comparaître lundi après-midi devant le tribunal correctionnel de Tours pour y répondre d'une autre série de vols dans des habitations qui lui sont imputés.
Au total, dix-sept cambriolages avec effraction, perpétrés entre décembre 2014 et avril 2016, dont plus de la moitié au printemps dernier.
Des faits qui ont été commis au préjudice de particuliers à Thilouze, Manthelan, Artannes, Pont-de-Ruan, Saint-Branchs, Crotelles, Sainte-Catherine-de-Fierbois, Monnaie, Marcilly-sur-Vienne, Ingrandes-de-Touraine ainsi qu'en Eure-et-Loir et en Charente Maritime.
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Une dizaine de plaignants avait pris leur après-midi pour suivre l'audience au palais de justice de Tours ainsi que leurs défenseurs et l'avocat du prévenu.
Mais l'examen de ce dossier a dû être reporté au dernier moment quand le tribunal s'est aperçu que personne n'avait été en capacité d'aller chercher le prévenu à la prison de Tours !
Depuis 2010, le transfert de compétence de la police et de la gendarmerie aux personnels pénitentiaires pour l'extraction des détenus a tourné au fiasco.
Les extractions judiciaires ne se font plus par les policiers du commissariat de police de Tours mais par des agents de l'administration pénitentiaire, « qui n'ont pas les mêmes moyens », comme l'a rappelé la présidente du tribunal.
Ce genre de dysfonctionnement, devenu monnaie courante, a fait réagir le procureur Joël Patard qui dénonce le fait que « ce sont désormais des personnels de l'administration pénitentiaire qui doivent intervenir depuis des départements extérieurs pour chercher des personnes à la prison de Tours et les conduire un kilomètre et demi plus loin jusqu'au tribunal… nous sommes pris en otages par cette situation ».
L'audience a été renvoyée au 16 février. Les victimes ont quitté la salle aussi contrariées que les magistrats et les avocats.
La Nouvelle République
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