mercredi 7 décembre 2016

L’ancienne prison de Beauvais devient terrain d’entraînement

Vide depuis le transfert des détenus, il y a un an, dans le nouveau centre pénitentiaire, la maison d’arrêt du centre-ville va servir à l’entraînement des surveillants « commando ».


Les Eris de Lille étaient présents à Beauvais, le 13
décembre 2015, lors du transfert des 166 premiers détenus vers le nouveau centre pénitentaire.

(photo archives)

La dernière fois qu’on les a vus en nombre à Beauvais, c’était lors du transfert des 166 premiers détenus du centre pénitentiaire de Beauvais, mis officiellement en service le 13 décembre 2015.


81 membres des Eris (Équipes régionales d’intervention et de sécurité), venus de Lille, Rennes, Bordeaux, Strasbourg, Dijon et Paris, gonflaient les rangs des 450 personnes mobilisées pour cette opération sous haute surveillance.

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Depuis, seuls des transferts ponctuels d’une prison à une autre ont nécessité, au cours de cette année, l’intervention à Beauvais de ses surveillants formés aux situations extrêmes, dont les gestes techniques sont proches de ceux du GIGN (Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale) ou du RAID, l’unité d’élite de la police nationale.

Bientôt, la ville-préfecture de l’Oise devra s’habituer à voir plus souvent cette équipe d’intervention, habituellement en poste dans la métropole lilloise, au plus près de la direction interrégionale de l’administration pénitentiaire dont elle dépend.

«  Nous avons décidé de conserver l’ancienne maison d’arrêt du centre-ville de Beauvais, désormais vide, pour l’utiliser dans le courant de l’année 2017 comme centre d’entraînement ponctuel des Eris. Cet établissement, désormais désert, leur servira notamment à tester le matériel, à se mettre dans des conditions réelles d’exercice  », souligne Alain Jégo, directeur interrégional de l’administration pénitentiaire, évoquant une solution provisoire.

« Attention à ne pas les éloigner des sites à problèmes qui sont dans le Nord de la France »

La municipalité de Beauvais était notamment intéressée par le rachat de ce bâtiment dans le but d’y voir s’élever logements et places de stationnement. Un projet qui sera, par conséquent, repoussé.

Pour le responsable communication du syndicat SNP-FO personnels de surveillance, cette nouvelle vocation est courante pour les maisons d’arrêt à l’abandon. «  La dernière fois, c’était en 2013, quand la prison de Toulouse s’est vidée, les Eris ont investi les lieux durant une année  », explique Philippe Campagne.

Jusqu’alors, c’était dans l’ancienne prison de Loos (Nord) que les Eris de Lille s’entraînaient dans des coursives désaffectées. Mais la démolition de ce centre pénitentiaire, attendue depuis longtemps, a repris récemment, rendant impossible la reproduction de gestes techniques en conditions réelles. La maison d’arrêt de Beauvais servira désormais de cadre à ces exercices obligatoires...

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