lundi 12 décembre 2016

Lutte contre la radicalisation. La nouvelle unité à la prison d'Alençon inquiète un syndicat

Un quartier spécial pour les détenus radicalisés et violents va être créé au centre pénitentiaire d'Alençon. Force Ouvrière s'inquiète des conditions de sa mise en place.

Les quartiers pour détenus violents représentent une centaine de places en maisons centrales destinées à être transformées en places de maison d'arrêt (Photo © Alex Van/Pixabay)

Quand exactement, et dans quelles conditions ouvrira le quartier pour détenus violents (QDV) du centre pénitentiaire d’Alençon-Condé-sur-Sarthe ?


Il est destiné à accueillir notamment des détenus qui présentent une propension au prosélytisme et un profil violent. Le syndicat FO s’interroge sur la mise en place de cette unité, prévue pour le premier semestre 2017.

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Un dispositif pour lutter contre la radicalisation en prison

Le Garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas a présenté le 25 octobre 2016 le nouveau dispositif de lutte contre la radicalisation violente au sein du système pénitentiaire. Le dispositif se base notamment sur six quartiers d’évaluation de la radicalisation, où les détenus seront placés provisoirement avant d’être aiguillés vers un établissement correspondant à leur profil.

Seront également créés six quartiers pour détenus violents (QDV) qui accueilleront « les personnes détenues dont l’évaluation aura établi une propension au prosélytisme ou un profil violent (…), dans des conditions de détention qui répondent à des exigences élevées de sécurité ».

Le centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe, près d’Alençon, accueillera l’un de ces six QDV, qui devraient voir le jour avant juin 2017.

À Condé-sur-Sarthe, 34 places au lieu de 17

Force ouvrière pénitentiaire a là-dessus des inquiétudes. Emmanuel Guimaraes, l’un des représentants du syndicat au  sein de l’établissement du centre de Condé-sur-Sarthe, explique :
L’échéance, courte, est fixée par le politique. Mais quand on essaie d’avoir des précisions, on n’a rien.

Seule précision apportée par la direction interrégionale des services pénitentiaires, les 17 places initialement prévues seraient finalement 34.

« On a l’impression que rien n’est fait »

Est-ce qu’ils seront tous radicalisés et violents ? On est malheureusement habitués à la violence, mais là on s’inquiète d’une telle concentration. On nous demande de lutter contre le prosélytisme en prison, et régulièrement, nous y sommes confrontés. Mais quand les radicalisés seront au premier étage, et les autres détenus au rez-de-chaussée, il y aura forcément contact !

Et ces individus qui sont condamnés à des peines beaucoup moins longues que nos détenus habituels, vont sortir rapidement : qu’est ce qu’on va mettre en place pour les déradicaliser, pour leur insertion à la sortie ?...

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