samedi 10 décembre 2016

Prisons: Urvoas confie la rédaction du Livre blanc au divers droite Jean-René Lecerf

Le garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas a confié la rédaction du Livre blanc sur les prisons à l'ancien sénateur de droite Jean-René Lecerf, a-t-il annoncé vendredi lors de l'inauguration d'un nouveau bâtiment de la prison des Baumettes à Marseille.

"Nous allons faire un Livre blanc de l'administration pénitentiaire et je vous dis ici qu'il sera présidé par Jean-René Lecerf (...) qui n'est pas de ma famille politique et qui a accepté de présider Le livre blanc, justement parce que nous n'allons pas faire une oeuvre partisane", a expliqué M. Urvoas, lors d'un discours aux "Baumettes 2", le nouveau bâtiment de l'établissement pénitentiaire phocéen, qui accueillera des détenus à partir d'avril.


"Pourquoi les lois de programmation militaire sont-elles respectées ? Parce qu'elles sont précédées d'un Livre blanc, c'est à dire d'un diagnostic partagé", a observé le ministre, soulignant l'"esprit oecuménique" de sa démarche et indiquant s'être "rapproché du président PS de l'Assemblée nationale Claude Bartolone et du président LR du Sénat Gérard Larcher".

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Jean-René Lecerf, actuel président du conseil départemental du Nord, a longtemps appartenu à l'UMP, puis aux Républicains, mais n'a pas renouvelé son adhésion en 2016, refusant la ligne du "ni gauche, ni FN" de son parti aux élections régionales. Il s'était également distingué de sa famille politique en disant approuver "à 90%" la loi Taubira de 2014.

La "commission de Livre blanc" doit travailler pendant quatre mois et rendre ses travaux fin mars.

L'ancien Premier ministre Manuel Valls avait annoncé début octobre ce Livre blanc et la création de 33 nouveaux établissements pénitentiaires. M. Valls avait cité Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca) comme l'une des deux régions connaissant une surpopulation carcérale la plus élevée avec l'Ile-de-France, en faisant des priorités.

"Quelle taille pour les établissements ? Quelle gestion: Faut-il du partenariat public-privé, de la délégation de service public ou au contraire de la gestion directe par l'Etat ? Quelles implantations ? Comment financer ?", a égrené le ministre, après avoir visité les bâtiments historiques des Baumettes, un établissement délabré et voué à la démolition prochaine, puis les "Baumettes 2", un établissement flambant neuf d'une capacité de 570 places hommes et 150 places femmes.

"La prison n'est pas une peine. La peine, c'est la privation de liberté", a rappelé M. Urvoas, assurant qu'"on peut être enfermé dans la dignité" et qu'une prison ne devait pas être "un lieu d'élimination", mais "un lieu de reconstruction". Dans cette optique, il a loué le travail de l'architecte de ce nouvel établissement, Bernard Guillien.

Actuellement, 1.608 hommes sont détenus aux Baumettes pour une capacité de 1.153 places ainsi que 124 femmes pour une capacité de 67 places, selon l'administration pénitentiaire.

Les anciens bâtiments doivent tous être rasés d'ici 2018 et remplacés par des "Baumettes 3".

Le ministre a été accueilli par les syndicats de surveillants, qu'il devait rencontrer longuement en fin d'après-midi. "Notre plus grande préoccupation, ce sont les effectifs", a expliqué à l'AFP Catherine Forzi secrétaire locale de FO. "On n'ouvre pas les Baumettes 2", si de nouveaux gardiens nouvellement formés n'y sont pas affectés, a-t-elle averti...

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1 commentaire:

  1. Je suis en contradiction total avec les propos de la représentante FO, malheureusement dans notre administration ce ne sont pas la quantité qui manque mais la qualité. Il y a suffisamment de professionnel mais très mal réparti d'ailleurs, un syndicaliste devrait il pas aller exercer en détention ? Je crois qu'il y a encore de très nombreuses heures a récupérer. Devant l'oisiveté de petit chef, les surveillants indolents s'épanouissent et se plaignent.

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