mardi 6 décembre 2016

Bapaume - Il jette ses excréments sur des gardiens de prison : huit mois de prison ferme

Un détenu du centre de détention de Bapaume a été condamné, ce lundi après-midi par le tribunal correctionnel d’Arras dans le cadre d’une comparution immédiate, à huit mois de prison ferme pour jets d’excréments sur des gardiens de prison.

C’est au centre de détention de Bapaume que les faits se sont produits. PHOTO ARCHIVES PASCAL BONNIERE

Alors qu’un gardien et un de ses supérieurs se présentent à la porte de sa cellule où il avait été placé dans le quartier disciplinaire, Abdelkader Toutenane est attablé. Il se lève et leur jette à la figure le contenu d’une barquette : ses propres excréments !


« Je suis désolé, ce sont des gardiens au top, sympas, respectueux »

Hormis le fait que cela ne soit pas ragoûtant, on imagine la symbolique et le côté dégradant de cet acte malveillant, assimilé par le tribunal à des violences volontaires sans ITT.

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On ne va pas s’étendre sur les détails. Disons simplement que les deux gardiens ont été bien éclaboussés et se sont empressés de refermer la porte.

Ils ont d’ailleurs entendu le détenu leur dire : «  Je ne vous en veux pas personnellement !  ». Un détenu qui réitérait ses excuses au tribunal ce lundi : «  Je suis désolé, ce sont des gardiens au top, sympas, respectueux !  ».

L’homme qui effectue une longue peine pour un crime a déjà écumé les centres de détention depuis dix ans.

En arrivant à Bapaume en novembre 2015, il croyait y avoir la possibilité de se réinsérer par le travail. Or, l’administration est lente comme le soulignait son défenseur, Me Belbachir. Maître Legentil, avocat des gardiens de prison, souligne, lui, le côté inhabituel, «  dégoûtant,  » de cet acte, et réclame 1 000 € de dommages et intérêts pour chaque victime.

« Cette affaire, c’est la face cachée de la détention »

Maître Belbachir, lui, en revient à la prévention et à la réquisition du substitut Giraud qui demande huit mois ferme. L’avocat évoque le contexte des prisons françaises.

«  Cette affaire, c’est la face cachée de la détention ! D’autres crient leur mal-être en faisant la grève de la faim, en tentant de se suicider… On est dans l’humiliation, pas dans la violence  »

Il explique que son client, en quartier disciplinaire parce qu’il n’avait pas voulu rejoindre sa cellule, pensait que cette méthode lui permettrait d’être transféré. Le tribunal abaissera les dommages et intérêts à 400 € pour chaque victime et condamnera le prévenu à huit mois de prison ferme...

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