mercredi 14 décembre 2016

Punaises et rats: les détenus de Fresnes victimes d'un "traitement inhumain"

Le contrôleur général des lieux de privation de liberté accuse la Chancellerie de laisser les rats et les punaises envahir la maison d'arrêt de Fresnes.

Les photos du CGLPL montrent la prison de Fresnes insalubre et délabrée.

Pour Adeline Hazan, contrôleur général des lieux de privation de liberté, la situation se dégrade très gravement au sein de la gigantesque maison d'arrêt de Fresnes (Val-de-Marne), en comparaison à la précédente inspection, en 2012.


Pas seulement en raison de la surpopulation à plus de 200%, qui conduit l'administration pénitentiaire à placer 1263 détenus dans 421 cellules individuelles (sur des lits superposés à trois étages), mais surtout en raison de l'état sanitaire des cours et des coursives.

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Adeline Azan décrit tout cela dans un rapport de visite de 9 pages accablantes, publiées ce 14 décembre et que L'Express a pu lire.

L'odeur des rats et les piqûres de punaises

Début octobre dernier, les douze contrôleurs venus inspecter la prison ont vu des rats qui "évoluent en masse au pied des bâtiments" et ressenti "l'odeur persistante de leur pelage, de leurs excréments et de leurs cadavres".

Encore plus nuisibles pour les résidents de l'établissement, des punaises ont infesté les matelas au point que "281 cas ont été déclarés à l'unité sanitaire" et que "les piqûres de punaises sont à l'origine d'environ 10% des visites effectuées pour les soins somatiques".

La réponse de Jean-Jacques Urvoas

Dans sa réponse, le garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas souligne que la dératisation fait l'objet d'"une prestation exceptionnelle" depuis le 2 novembre, et que, début 2017, des travaux seront engagés pour limiter la prolifération des rongeurs.

De surcroît, afin de diminuer les jets de détritus (qui attirent les rats) les caillebotis des fenêtres vont être remplacés... et l'évolution de la composition des repas les a rendus plus attractifs (afin qu'ils ne soient pas jetés au pied des bâtiments).

Concernant les punaises et les cafards, le ministre de la Justice assure qu'en mars 2017, un nouveau prestataire en charge de la désinfection se mettra au travail. Cette annonce de projets par la Chancellerie incitera-t-elle le contrôleur général des lieux de privation de liberté à programmer une visite de vérification en 2018 ?

L'Express

1 commentaire:

  1. L'origine de ce sois disant traitement inhumain est tout de même le détenu.
    Arrêté de montrer du doigt les locaux et le personnel, nous ne sommes pas responsable de leur hygiène et de leur faits et actes (dégradation, jet de nourriture, ...)

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